Avant de vous séparer, si vous êtes à l’initiative de cette décision, il vous faut être sûr(e) que vous ne la regretterez pas. Une séparation n’est pas un test, sauf si c’est une pause momentanée décidée d’un commun accord.

Imposer une séparation à votre partenaire pour revenir ensuite est très risqué car votre partenaire, échaudé, pourra décider de se préserver en vous fermant définitivement sa porte, et ce, même s’il éprouve encore des sentiments pour vous. Ce sera son choix et son plus grand droit, vous devrez le respecter.Alors, comment savoir quand quitter l’autre, si vous avez peur d’avoir des regrets ?

Faites confiance à votre ressenti : il sait mieux que vous ! En effet, une séparation s’impose quand elle répond à un profond malaise.

Si la présence de votre partenaire génère systématiquement en vous lassitude, haine, stress, dégoût, peur, tristesse, bref, uniquement des sentiments négatifs, c’est que votre relation est devenue problématique et vous consume de l’intérieur au lieu de vous épanouir.

Certes, une séparation est toujours un événement marquant car il signifie renoncer à une vie qui nous est familière pour une vie encore difficile à cerner.

Le poids des habitudes, la peur de l’inconnu, ainsi que celle de la solitude ou du qu’en dira-t-on peuvent même faire longtemps reporter une séparation.

Pourtant, pas de panique, de nombreux couples passent par là et, si c’est pour être plus heureux après, se retrouver enfin en phase avec soi-même, le jeu en vaut la chandelle

De l'amour ?

La question la plus importante à vous poser avant de vous séparer est celle des sentiments que vous éprouvez pour l’autre. Éprouvez-vous toujours de l’amour ? Ne confondez-vous pas avoir aimé l’autre et l’aimer encore ? Aimez-vous ce qu’il est ou ce que vous projetez sur lui, tentez de faire de lui et que, de toute évidence, il ne sera jamais ? Ce que vous croyez être de l’amour n’est-il pas plutôt une volonté de possession, auquel cas imaginer l’autre refaire sa vie loin de vous vous est insupportable ? Au fil des ans, votre amour ne s’est-il pas mué en simple attachement amical, voire pire, en pitié ?

Si vous êtes sûr(e) d’éprouver encore de forts sentiments amoureux pour l’autre, la séparation n’est sans doute pas la solution appropriée, en tout cas pas à ce stade. Trouver les moyens de renouer le dialogue, quitte à faire appel à une tierce personne pour servir de médiatrice entre votre partenaire et vous (un ami neutre et bienveillant, un thérapeute pour couples) peut permettre de savoir si les sentiments amoureux sont bien toujours partagés.

Cette démarche doit aussi permettre de faire le point sur ce que chacun attend non seulement de l’autre, mais aussi de la relation. Attention, ce sont deux choses à distinguer. Il est tout à fait possible d’aimer son partenaire tout en détestant la relation entretenue avec. Un exemple serait une relation dépourvue de projets communs ou avec trop peu de temps passé ensemble, en raison d’horaires professionnels incompatibles.

En revanche, l’impression de ne même plus avoir envie de savoir de ce que vous ressentez pour l’autre, d’être allé(e) au bout de la relation et de ne plus rien en attendre est le signe qu’il faut vraiment tourner la page car cette relation dure au-delà de son deuil que vous avez déjà fait ! Le signe qui ne trompe pas est que vous vous sentez fin prêt(e) à faire de nouvelles rencontres sentimentales ou en faites déjà.

Des peurs infondées ?

Si vous n’aimez plus l’autre mais êtes toujours avec, la question à vous poser est : pourquoi ?

À ce stade, de nombreuses raisons peuvent se bousculer dans votre tête et c’est normal. Néanmoins, il y en a forcément une ou deux de valables et d’autres qui ne sont que de faux prétextes que vous vous donnez pour justifier à vos yeux et ceux des autres le fait de n’avoir toujours pas rompu.

Faites une liste de toutes ces raisons et analysez-les une à une, c’est une méthode simple pour y voir plus clair. Une fois vos « raisons valables » identifiées, vous vous apercevrez souvent qu’elles découlent de peurs irraisonnées liées à un manque d’information.

Trouver l’information permet de lever ces peurs et d’invalider parfois ce que vous croyiez être une « raison valable ». Un exemple récurrent est la peur bien légitime de perdre la garde de ses enfants en se séparant de son partenaire, mais est-ce vraiment un risque que vous encourez, vous ? Prendre rendez-vous avec une assistante sociale ou un avocat en droit de la famille pourra vous éclairer à ce sujet.

Des peurs fondées ?

Dans certains cas, les « raisons valables » justifiant que vous ne vous sépariez pas de votre partenaire sont confirmées par l’avis d’un professionnel.

Il ne faut surtout pas vous décourager : la séparation sera possible mais prendra plus de temps qu’escompté.

Un exemple type de séparation longue à concrétiser est celui de la personne en concubinage, financièrement dépendante de l’autre : avant de pouvoir le quitter, il lui faudra trouver une activité professionnelle pour se loger et subvenir à ses besoins.

S’organiser, utiliser son réseau est donc important dans ce cas de figure, parfois aussi faire des choix. Troquer un certain niveau de vie contre sa liberté peut en être un, vivre avec ses enfants uniquement une semaine sur deux, un autre.

Néanmoins, vous accorder de petits plaisirs, prendre soin de votre corps, vous confier à des proches, mettre en place les étapes de votre séparation sont des actions qui vous permettront de garder le cap et le moral jusqu’à la séparation effective.

Plus que tout, prendre le temps de vous projeter quotidiennement dans votre vie d’après en imaginant, par exemple, quelles activités vous pratiquerez, quel genre de personnes vous fréquenterez, est une habitude qui vous aidera à maintenir et renforcer votre désir de séparation. Cela peut être utile pour ne pas fléchir devant les obstacles ni devant un partenaire qui serait farouchement opposé à la séparation et tenterait toutes les stratégies possibles pour vous faire échouer ou renoncer.

Enfin, il y a aussi les questions pratiques et financières qui rentrent en ligne de compte : quelle procédure ? combien ça me coûte ? si j'ai des enfants, quelle sera le montant de la pension … Sur ces questions, nous vous conseillons de réaliser un diagnostic à l'aide de notre outil :

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