Comment le divorce affecte-t-il les enfants uniques ?

Capucine Coste
2025-07-02 12:45:54
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: 13
Tout d'abord que ses parents ne se séparent pas de lui, qu'ils l'aimeront toujours et qu'ils seront toujours présents pour lui. Mais également qu'il n'est en rien responsable de la situation : il ne peut "ni séparer, ni réparer" le couple parental.
L'enfant doit rester à sa place d'enfant, il ne peut pas être triangulé comme thérapeute conjugal.
J'entends parfois qu'il y a de l'échec scolaire chez les enfants de divorcés. Je rétablis : bien sûr que ce n'est pas une bonne nouvelle de divorcer, mais si l'enfant est dans un climat serein qui lui permet de se concentrer, d'être motivé, il n'y aura pas d'échec scolaire.
En revanche, si ça crie dans la maison, si les portes claquent, si maman vient le voir en pleurant, si papa s'énerve, le cerveau de l'enfant va être submergé par l'hypervigilance et les hormones de stress, et il va avoir des troubles de l'apprentissage.
Un divorce, ça fait partie de la vie, c'est une rupture d'attachement, c'est difficile, ça vient casser le quotidien rassurant de l'enfant, mais si la relation de parents se perpétue de bonne façon, à ce moment-là, ce n'est pas un traumatisme pour l'enfant.
C'est extrêmement réparateur pour l'enfant que le parent ne soit jamais dans le déni, la minimisation, la méconnaissance de sa souffrance.
La difficulté fait partie de la vie, mais quand l'entourage que vous aimez le plus nie votre souffrance, alors là, il y a un trauma.
Les invités de l'émission conseillent notamment aux parents de "placer l'intérêt supérieur de l'enfant" au cœur de leur séparation, de "mettre de côté leur ego, les mesquineries sur l'argent, les mots disqualifiants sur l'autre parent" et de "rester une équipe parentale intelligente".
Marie-Estelle Dupont recommande également de demander pardon à l'enfant de l'avoir blessé.
Autres recommandations : faciliter la relation à l'autre parent, ne pas questionner l'enfant quand il revient de chez l'autre parent mais l'écouter s'il veut en parler, ne jamais faire de son enfant un messager, ne pas l'instrumentaliser…

Thierry Leveque
2025-06-19 01:21:29
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: 17
J'ai eu des échanges cordiaux avec mes parents, mais ils n'ont jamais été du genre à faire des fêtes ou passer des vacances ensemble.
Je voyais mon père les vendredis soirs et une fin de semaine sur deux.
En tant qu’enfant unique, je crois que j’ai une relation spéciale avec mes parents, comme une amitié que je ne vois pas toujours chez les enfants de grandes familles.
Je les ai vu vivre des peines d’amour, rencontrer de nouvelles personnes et se reconstruire.
J’ai passé beaucoup de temps avec les adultes.
L’un des plus grands avantages d’avoir des parents séparés, c’est d’avoir des versions différentes de l’éducation, des expériences variées et de rencontrer plusieurs personnes qui deviennent un peu ta famille durant un certain nombre d’années.
Et bien sûr, l’avantage principal d’avoir 2 maisons, c’est que les cadeaux de Noël et de fête sont en double.
En contrepartie, j’ai manqué de sentiment d’appartenance à un lieu et à une famille.
Je ne sais pas si c’est attribuable au fait d’être enfant unique, mais j’ai tendance à tout vouloir faire par moi-même plutôt que de demander de l’aide.
Finalement, une des craintes des parents d’enfants uniques est d’en faire des enfants rois, mais cela n’a jamais été mon cas puisque j’ai plutôt appris le sens des responsabilités, l’adaptabilité et l’indépendance, et ce, très tôt.