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Est-il possible de déshériter son conjoint en instance de divorce ?

Anouk Bernier
Anouk Bernier
2025-09-07 04:21:02
Nombre de réponses : 22
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En droit français, il existe un principe fondamental appelé la réserve héréditaire, qui vise à protéger les héritiers légaux contre les dispositions testamentaires abusives. En vertu de ce principe, il est donc impossible de déshériter complètement son conjoint ou ses enfants. Toutefois, il existe des moyens pour limiter leur part d’héritage, sans pour autant aller à l’encontre de la loi. Pour déshériter son conjoint, plusieurs conditions doivent être réunies : Le testament doit être rédigé en respectant les formes imposées par la loi. Le défunt doit avoir des enfants ou des petits-enfants qui hériteront à sa place. Il est également possible de déshériter son conjoint en modifiant le régime matrimonial durant le mariage. Déshériter son conjoint peut avoir des conséquences importantes, tant sur le plan juridique que sur le plan personnel. Enfin, il faut savoir que déshériter son conjoint peut entraîner des contestations devant les tribunaux, notamment si celui-ci estime que ses droits légaux ne sont pas respectés.
Aurélie Masson
Aurélie Masson
2025-09-07 01:50:59
Nombre de réponses : 16
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Il est possible de déshériter son conjoint, même en dehors de toute procédure de divorce, mais cela dépend de certaines conditions. En l'absence d'enfants, le conjoint survivant se voit attribuer au moins le quart de la succession et ne peut être déshérité car il a la qualité d'héritier réservataire. Cependant, en présence d'enfants, le conjoint survivant concourt avec les enfants du défunt et seuls ces derniers sont réservataires, ce qui signifie que le conjoint peut être déshérité par le biais d'un testament. Il est important de noter que pendant une procédure de divorce, il est préférable de prendre des précautions, comme la rédaction d'un testament, pour prévoir un éventuel décès de l'un des époux et déshériter le conjoint si nécessaire. Une fois le divorce acquérant force de chose jugée ou force exécutoire, l'ex-époux sera déshérité, sauf s'il a été mentionné nominativement comme légataire. Le conjoint a toujours le droit temporaire d'habiter le logement familial pendant un an après le décès, ce qui est d'ordre public. Dans les cas complexes, il est recommandé de consulter un notaire pour obtenir des conseils.