Comment faire quand un enfant ne veut plus aller chez l'autre parent ?

Alain Collet
2025-06-27 09:35:30
Nombre de réponses: 8
Que les parents aient ou non un jugement déterminant la garde de l’enfant, la première chose à faire afin de rectifier la situation est de tenter de communiquer avec l’autre parent pour essayer de comprendre la situation.
Si c’est l’enfant qui ne désire plus voir son parent, il est primordial de tenter de dialoguer de manière respectueuse avec lui.
Il est possible d’aller en médiation pour discuter de la situation et trouver une entente.
Si le dialogue entre les parents est difficile, la médiation reste toujours une option pour faciliter la communication et, possiblement, apporter des modifications à l’entente de garde.
Si un parent saisit le tribunal parce qu’il ne voit plus son enfant, le juge tranchera toujours selon le meilleur intérêt de l’enfant.
En général, si celui-ci a menos de 12 ans, son opinion est à considérer selon sa maturité et sa liberté d’exprimer son point de vue.
S’il a 12 ans ou plus, les désirs qu’il exprime sont déterminants, suivant les mêmes critères.
Par contre, c’est au tribunal de déterminer si les désirs de l’enfant concordent avec son intérêt.
Si le dialogue est véritablement impossible entre les parents, il faudra saisir le tribunal, qui tranchera.

Marine Martinez
2025-06-27 08:05:31
Nombre de réponses: 8
Le parent qui a la garde de l’enfant doit l’encourager le plus possible à voir l’autre parent.
Si malgré ces encouragements, l’enfant refuse toujours d’y aller, il est alors sage de considérer : l’âge de l’enfant ; et ses motifs pour refuser d’aller avec l’autre parent.
En principe, plus l’enfant est âgé, plus son opinion est un facteur à considérer.
Cela ne veut pas dire qu’il faut toujours respecter le choix d’un enfant en âge de s’exprimer ou toujours ignorer ce que souhaite un jeune enfant.
Dans tous les cas, il est important de découvrir pourquoi l’enfant réagit ainsi à la situation.
Le parent gardien peut prendre l’initiative de faire une demande en justice pour faire changer la garde des enfants ou faire limiter, superviser ou annuler les droits d’accès de l’autre parent.
Idéalement, les parents vont trouver une solution ensemble afin que la situation de l’enfant se stabilise et que ce dernier décide par lui-même de voir son parent.
Peut-être que l’enfant a besoin de l’encadrement par un professionnel pour l’aider à surmonter les difficultés qu’il a par rapport à la rupture de ses parents?
Peut-être que les droits d’accès dans le jugement ne cadrent plus avec sa situation actuelle?
Les parents sont libres de modifier ensemble les droits d’accès pour qu’ils satisfassent les nouveaux besoins de l’enfant.

Franck Peltier
2025-06-27 06:45:25
Nombre de réponses: 8
Vous devez respecter les modalités fixées amiablement ou par la décision rendue par le juge, même face au refus de votre enfant de se rendre chez son père ou sa mère. Un tel refus de l’enfant ne saurait constituer une excuse légale ou un fait justificatif. Seules des circonstances exceptionnelles peuvent valablement justifier une non-représentation de l’enfant qui doit, en tout état de cause, rester extrêmement ponctuelle. Il s’agira, par exemple, d’un enfant malade dans l’impossibilité de se déplacer ou contagieux, etc. Même dans cette hypothèse, nous vous conseillons d’une part de faire constater l’état de santé par un médecin, et d’autre part d’avertir par écrit l’autre parent et lui envoyer le certificat médical. Si l’organisation mise en place ne correspond pas à votre enfant, vous pouvez saisir le Juge aux affaires familiales afin de demander une modification de cette organisation. Si vous remarquez que votre enfant a des comportements anormaux en rentrant de chez l’autre parent et que vous suspectez des violences psychologiques, physiques ou sexuelles, ce qui expliquerait son refus systématique de s’y rendre, nous vous conseillons de consulter un médecin puis de saisir le Juge aux affaires familiales en urgence afin de solliciter la suppression du droit de visite et d’hébergement ou un droit de visite médiatisé au bénéfice de l’autre parent.