Qu'appelle-t-on un divorce gris ?

On parle alors de divorce gris en référence aux cheveux grisonnants de ces couples. Les divorces après l’âge de 50 ans, souvent après plusieurs décennies de mariage, sont appelés divorce gris. Pour beaucoup, divorcer représente un renouveau. C’est la première génération de retraités qui osent se séparer, sans se soucier du regard des autres et sans culpabilité. Ainsi, à 50 ans, on peut espérer vivre au moins vingt ans, voire trente ans de plus en bonne santé. On est loin de l’image des anciens qui se retirent progressivement de la vie sociale. Aujourd’hui, ils ont des projets, des envies, des rêves… Ils ont le temps de penser enfin à eux. De nos jours, le mariage revêt une dimension bien moins symbolique et le divorce est mieux accepté, quel que soit l’âge. De nombreuses femmes de cette génération ont travaillé et acquis une indépendance financière leur permettant de quitter un mariage qui ne les comble plus.

Les divorces gris découlent du fait que l'on vive plus longtemps et donc que l'on puisse divorcer au-delà de la cinquantaine. Ce n'est pas la seule explication bien sûr : l'envie de désirer, ou d'être désiré par quelqu'un d'autre, la lassitude du couple, la difficulté de se retrouver à deux une fois les enfants partis, ou encore l'arrivée de la retraite. Mais si, aujourd'hui, on divorce davantage après 50 ans, c’est aussi, et surtout, parce qu’on s’en sent plus le droit qu’avant. Moins de pression sociale, plus d’autonomie économique, particulièrement pour les femmes, et plus d’opportunités de rencontrer un autre amour. Serge Guérin souligne que les divorces gris peuvent être perçus comme une avancée sociale, une forme de liberté nouvelle. C'est la liberté tout simplement, le droit de se dire c'est bon on a fait un tour et maintenant on passe à autre chose, affirme-t-il. Il insiste sur le fait qu'il n'y a pas d'âge pour divorcer, avoir des relations sexuelles, se marier ou rencontrer des gens. C'est aussi s'autoriser. Ce terme n'est en réalité pas nouveau. On le doit à la AARP, l’association américaine des personnes retraitées. Elle invente cette notion en 2004, lorsqu'on commence à observer ce phénomène aux États-Unis. Là-bas, il existe ce qu’on appelle la “silver economy", l’économie des personnes âgées. C'est-à-dire toute une industrie tournée vers les quinquas et plus… Et avec elle, la démocratisation du divorce. Le "Grey divorce" sera ensuite popularisé par les chercheuses américaines Susan Brown et I-Fen Li en 2012 dans une étude intitulée “The Graying of Divorce: A Half Century of Change”.

Le terme de divorce gris désigne les séparations de personnes de plus de 50 ans. Ces divorces ont largement augmenté ces dernières décennies. Le nombre de divorces chez les plus de 50 ans a doublé au cours des 30 dernières années. Les personnes de plus de 60 ans qui divorcent sont trois fois plus nombreuses qu’il y a 30 ans.

Le divorce gris marque un basculement culturel, décrypte le sociologue Serge Guérin, spécialiste des questions liées au vieillissement. Il révèle une volonté de construire une nouvelle version de soi, de vivre mieux. Pas juste plus longtemps. Cet article parle du divorce gris en référence aux cheveux grisonnants. Le divorce gris est appelé ainsi en référence aux cheveux grisonnants.

Les divorces gris désignent les divorces survenant à partir de l’âge de 50 ans. Ce phénomène, qui n'a rien de nouveau, s'appelle les divorces gris, en référence aux cheveux grisonnants. Les divorces gris désignent les divorces survenant à partir de l’âge de 50 ans. Une étude menée aux États-Unis a relevé qu’entre 1990 et 2010, le nombre de séparations a doublé. Un constat partagé par l’avocate Michelle Dayan qui ajoute dans son livre "Nous nous sommes tant aimés" : "En trente ans (de 1996 à 2016), les divorces de la tranche dès 60 ans et plus ont quasiment triplé, tout comme ceux des 50-59 ans, tous les sexes confondus”. Lassitude d’une vie étouffante, une meilleure prise en charge de la santé, l’envie de retrouver un second souffle, notamment chez les couples "mal mariés"... les raisons qui poussent les plus de 50 ans à divorcer sont nombreuses. C’est la première génération de retraités qui osent se séparer, sans se soucier du regard des autres et sans culpabilité. Pour beaucoup, divorcer représente un renouveau. Ce sont souvent les femmes de plus de 60 ans qui sont à l’initiative de la séparation après des décennies de mariage. Cela est notamment rendu possible avec l’indépendance financière et sociale. On constate que dès qu'elles ont une couverture sociale et une certaine stabilité financière, les personnes plus âgées sont plus nombreuses à vivre seules. Résultat : ils peuvent constater qu’ils n’ont plus rien en commun, après des décennies de mariage. Lorsque les époux sont dans la vie active, chacun à ses préoccupations, sa vie professionnelle et sa vie sociale bien à lui. Les retraités sont beaucoup plus actifs, bougent, sociabilisent et font de nouvelles rencontres. Pour Michelle Dayan, interrogée par Planet.fr, pour certaines femmes, "c’est un second souffle amoureux avec un homme parfois plus jeune qu’elles qui les poussent, pour d’autres, c'est le désir de vivre une vie meilleure pour les deux décennies à venir, en tant que célibataires assumées". Elles ont moins peur de “rester sur le carreau” comme le prédisaient nos grand-mères aux femmes seules.