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Est-il possible de divorcer et de rester dans la même maison ?

Anouk Ledoux
Anouk Ledoux
2025-06-05 00:01:20
Nombre de réponses: 4
Si les deux époux veulent conserver le domicile conjugal, il doit faire établir une convention d’indivision par le notaire. Un couple divorcé peut aussi conserver l’habitation commune en créant une société civile immobilière. La convention d’indivision est un acte payant, valable pour cinq ans puis reconductible par tacite reconduction. Ce document fixe les modalités de la cohabitation, comme qui habite le bien, comment sont répartis les frais d’entretien, les charges et les taxes. En cas de divorce pour faute, le juge attribue plus généralement la jouissance du bien à l’époux qui a la garde des enfants ou qui est victime de violence, d’adultère ou d’abandon du domicile conjugal. Si les époux veulent tous deux rester dans la location sans parvenir à un accord, c’est le juge qui décide, généralement en faveur de celui qui a la garde des enfants. Un bail ne peut être rompu par un seul des époux, l’accord des deux parties est obligatoire. En revanche, une fois le divorce prononcé, l’époux qui part doit résilier le bail pour quitter la location. L’époux qui reste locataire reste alors locataire avec son seul nom sur le bail. L’un des époux peut vouloir rester vivre dans le logement en cas de divorce, cela est possible sous certaines conditions. En cas de divorce par consentement mutuel, et si le logement familial a été acheté en commun, l’un des époux peut céder ses droits sur le bien immobilier à l’autre. Pour cela, le notaire doit établir un acte liquidatif de communauté, celui qui veut garder la maison doit alors dédommager l’autre par le versement d’une soulte à verser en intégralité ou sous forme de virement mensuel. Pendant la période de divorce, les époux ont tous deux le droit de jouir du logement conjugal, qu’ils en soient propriétaires ou locataires. L’un des époux n’a pas le droit de mettre l’autre à la porte ni de changer les serrures sans autorisation d’un juge. Toutefois, en cas d’urgence ou pour une question de sécurité, l’un des conjoints peut vouloir exclure l’autre de l’habitation pour l’occuper de manière exclusive. Cette ordonnance de sauvegarde doit être demandée le plus vite possible auprès d’un juge aux affaires familiales. Inversement, si l’un des époux est exclu de la maison de manière illégale par son conjoint, il doit se rapprocher au plus vite d’un juge pour obtenir une ordonnance de sauvegarde pour l’usage exclusif de la résidence familiale.
Constance Leblanc
Constance Leblanc
2025-06-04 18:51:43
Nombre de réponses: 7
À la séparation, chaque époux a le droit de rester dans la maison familiale même s’il n’en est pas le propriétaire. En principe, l’autre époux ne peut pas le mettre à la porte. Si un des époux décide de quitter la maison, il peut y retourner quand il le veut. Il est préférable pour les époux de s’entendre à l’amiable sur qui demeurera dans la maison familiale s’ils ne souhaitent plus cohabiter. Le droit exclusif de demeurer dans la maison peut faire partie d’une entente que les époux présenteront au tribunal au moment de présenter la demande en divorce. Si les époux ne s’entendent pas, c’est un juge qui devra trancher. Puisque chaque époux a normalement le droit de rester dans la maison familiale à la séparation, un époux n’a habituellement pas le droit de changer les serrures de la porte à l’insu de l’autre. Toutefois, il arrive qu’un époux ait une raison valable de changer d’urgence les serrures, avant même la préparation des papiers de divorce. Un professionnel du droit peut évaluer la situation de l’époux et lui dire s’il est effectivement dans une situation exceptionnelle qui lui permet de changer les serrures. L’époux doit généralement faire une demande urgente à un juge, liée à la demande en divorce qu’il fait ou qu’il a reçue. La demande d’occuper la maison et d’exclure l’autre époux, s’appelle une « ordonnance de sauvegarde » pour l’usage exclusif de la résidence familiale. En d’autres mots, l’époux demande au juge de lui donner la permission de rester dans la maison et d’enlever temporairement ce droit à l’autre époux, et ce, même s’il n’est pas le propriétaire de la maison. Une fois le jugement rendu, l’époux exclu n’aura plus le droit d’habiter ou d’entrer dans la maison sans la permission de l’autre époux. Il est possible d’obtenir un tel jugement en quelques jours ou quelques semaines. Pour décider qui pourra rester et qui devra partir de la maison, le juge tiendra compte: des inconvénients occasionnés pour chacun des époux et pour leurs enfants s’ils doivent quitter la maison;de l’intérêt des enfants des époux;de la capacité de chaque époux de se reloger ailleurs. Ce droit exclusif de rester dans la maison est intimement liée à la garde des enfants. L’époux qui a les enfants avec lui a beaucoup plus de chances d’obtenir le droit de rester dans la maison. En effet, il n’est habituellement pas dans l’intérêt des enfants, déjà perturbés par la séparation de leurs parents, d’avoir en plus à déménager.