Comment faire si mon enfant ne veut plus aller chez son père ?

Grégoire Potier
2025-06-23 23:09:06
Nombre de réponses
: 11
Un enfant mineur ne peut pas décider seul du maintien ou non de sa relation avec l’un de ses parents.
Ainsi, vous devez respecter les modalités fixées amiablement ou par la décision rendue par le juge, même face au refus de votre enfant de se rendre chez son père ou sa mère.
En effet, un tel refus de l’enfant ne saurait constituer une excuse légale ou un fait justificatif.
L’autre parent pourrait d’ailleurs déposer plainte pour délit de non-représentation d’enfant.
Seules des circonstances exceptionnelles peuvent valablement justifier une non-représentation de l’enfant qui doit, en tout état de cause, rester extrêmement ponctuelle.
Si l’organisation mise en place ne correspond pas à votre enfant, vous pouvez saisir le Juge aux affaires familiales afin de demander une modification de cette organisation.
Dans l’attente d’une nouvelle décision, les modalités fixées de manière amiable ou dans la décision rendue initialement doivent continuer à être respectées.
Si vous remarquez que votre enfant a des comportements anormaux en rentrant de chez l’autre parent et que vous suspectez des violences psychologiques, physiques ou sexuelles, ce qui expliquerait son refus systématique de s’y rendre, nous vous conseillons de consulter un médecin puis de saisir le Juge aux affaires familiales en urgence afin de solliciter la suppression du droit de visite et d’hébergement ou un droit de visite médiatisé au bénéfice de l’autre parent.
Il faudra bien sûr prouver l’ensemble de vos allégations par des pièces justificatives.
En tout état de cause, il vous est recommandé de consulter un avocat qui pourra vous conseiller et vous accompagner dans les démarches à effectuer.

Aimé Maillard
2025-06-20 05:59:54
Nombre de réponses
: 10
Le parent qui a la garde de l’enfant doit l’encourager le plus possible à voir l’autre parent. Si malgré ces encouragements, l’enfant refuse toujours d’y aller, il est alors sage de considérer l’âge de l’enfant et ses motifs pour refuser d’aller avec l’autre parent. En principe, plus l’enfant est âgé, plus son opinion est un facteur à considérer. Dans tous les cas, il est important de découvrir pourquoi l’enfant réagit ainsi à la situation. Peut-être que l’enfant a besoin de l’encadrement par un professionnel pour l’aider à surmonter les difficultés qu’il a par rapport à la rupture de ses parents. Les parents sont libres de modifier ensemble les droits d’accès pour qu’ils satisfassent les nouveaux besoins de l’enfant. Le parent gardien peut prendre l’initiative de faire une demande en justice pour faire changer la garde des enfants ou faire limiter, superviser ou annuler les droits d’accès de l’autre parent. Cela permet de protéger l’enfant si sa santé ou sa sécurité est en danger quand il est avec l’autre parent.

Virginie Lefevre
2025-06-08 14:03:43
Nombre de réponses
: 13
Que les parents aient ou non un jugement déterminant la garde de l’enfant, la première chose à faire afin de rectifier la situation est de tenter de communiquer avec l’autre parent pour essayer de comprendre la situation.
Si c’est l’enfant qui ne désire plus voir son parent, il est primordial de tenter de dialoguer de manière respectueuse avec lui.
Il est possible d’aller en médiation pour discuter de la situation et trouver une entente.
À partir d’un certain âge, on considère que les enfants sont assez âgés et matures pour pouvoir décider avec quel parent ils veulent ou ne veulent pas passer leur temps, même si un jugement avait ordonné une garde différente.
Dans ce contexte, il est préférable que les parents respectent la décision de l’enfant, afin de conserver une relation harmonieuse avec lui.
Mais il est aussi possible de s’adresser à un tribunal s’il y a désaccord.
Si un parent saisit le tribunal parce qu’il ne voit plus son enfant, le juge tranchera toujours selon le meilleur intérêt de l’enfant.
S’il a 12 ans ou plus, les désirs qu’il exprime sont déterminants, suivant les mêmes critères.
Par contre, c’est au tribunal de déterminer si les désirs de l’enfant concordent avec son intérêt.