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Est-ce que le divorce en ligne est fiable ?

Jean Sauvage
Jean Sauvage
2025-06-05 15:08:42
Nombre de réponses: 6
Certains sites proposent aux couples des procédures de divorce rapides et peu chères, parfois en dessous de 200 euros. Seulement, des arnaques peuvent se cachent derrière ces offres alléchantes. Dans le cas d’un divorce simple, qui ne compte pas d’enfains ni de biens en commun, certains sites internet sérieux peuvent être une solution de facilité. Mais dès qu’il y a un minium d’enjeu financier dans le divorce, ça devient compliqué. 200 euros, c’est le taux horaire d’un avocat débutant. Le couple apprend souvent qu’il doit ajouter 300 euros, 400 euros, 1.000 euros à la somme de départ. Parfois, il arrive que l’époux qui les contacte n’ait plus de nouvelles. Plus personne ne répond aux relances. L’attractivité du prix de départ suffit souvent à convaincre. Un couple confie à nos confrères avoir tenté de divorcer en ligne en tapant «divorce pas cher» sur Internet. Ils ont cliqué sur le premier lien, qui indiquait un prix de départ de 269 euros pour chacun des époux. Mais deux semaines plus tard, le couple apprend que cette somme était en réalité dédiée à l’ouverture du dossier. Le site leur a ensuite réclamé le montant de 789 euros. Alors pour prévenir les arnaques, les avocats recommandent de se méfier lorsque toute la procédure proposée sur le site internet est à effectuer en distanciel. Il faut savoir que derrière ces sites, il n’y a souvent aucun avocat. Au mieux, ce sont des juristes ou stagiaires, mais parfois ce ne sont ni l'un ni l'autre. L’avocate Valérie Grimaud, rappelle que «le divorce, c’est un acte grave. L’avocat a un devoir de conseil et engage sa responsabilité. Une relation de confiance doit s’établir». Enfin, il est important de noter que le divorce est irréversible. Une fois signé, il est impossible de faire machine arrière, même si la procédure a été réalisée sur un site peu professionnel. Et cela peut avoir des répercutions : certains couples passent par exemple à côte de prestations compensatoires qu’ils auraient pu toucher en temps normal.