Comment faire quand le conjoint ne veut pas quitter le domicile ?

David Humbert
2025-06-12 07:05:35
Nombre de réponses: 11
Si Madame refuse de divorce par consentement mutuel, il vous faut alors engager une procédure de divorce contentieuse.
En ce cas, votre avocat rédigera une requête initiale, dans laquelle il demandera notamment au juge de vous autoriser à demeurer séparément et de vous attribuer la jouissance de l’ancien domicile conjugal.
Après une première audience, c’est alors le juge qui décidera du sort du domicile conjugal.

Anaïs Huet
2025-06-08 01:14:07
Nombre de réponses: 8
Lorsque la demande en divorce n’est pas encore déposée à la Cour, un époux peut-il prendre seul certaines décisions en lien avec la maison familiale. À la séparation, chaque époux a le droit de rester dans la maison familiale même s’il n’en n’est pas le propriétaire. En principe, l’autre époux ne peut pas le mettre à la porte. Si un des époux décide de quitter la maison, il peut y retourner quand il le veut. Il est préférable pour les époux de s’entendre à l’amiable sur qui demeurera dans la maison familiale s’ils ne souhaitent plus cohabiter.
Le droit exclusif de demeurer dans la maison peut faire partie d’une entente que les époux présenteront au tribunal au moment de présenter la demande en divorce. Si les époux ne s’entendent pas, c’est un juge qui devra trancher. L’époux doit généralement faire une demande urgente à un juge, liée à la demande en divorce qu’il fait ou qu’il a reçue. La demande d’occuper la maison et d’exclure l’autre époux, s’appelle une « ordonnance de sauvegarde » pour l’usage exclusif de la résidence familiale.
Pour décider qui pourra rester et qui devra partir de la maison, le juge tiendra compte: des inconvénients occasionnés pour chacun des époux et pour leurs enfants s’ils doivent quitter la maison; de l’intérêt des enfants des époux; de la capacité de chaque époux de se reloger ailleurs. Une personne exclue de la maison familiale sans que son époux ait obtenu l’autorisation d’un juge, peut aussi demander une « ordonnance de sauvegarde pour l’usage exclusif de la résidence familiale ». L’époux exclu sans autorisation demande ainsi à un juge de lui permettre de réintégrer la maison et de mettre l’autre époux dehors. Époux exclu doit toutefois agir rapidement si telle est son intention.
En principe, plus le temps passe, moins il y a de chance que le juge lui permette de retourner vivre dans la maison. Il a été arrêté pour une infraction liée à une situation de violence conjugale et ses conditions de remise en liberté l’empêchent de contacter son époux ou de se rendre à la maison familiale. Si vous êtes locataire, vous pouvez à certaines conditions résilier votre bail et quitter votre appartement avant la fin de votre bail.

Laetitia Leger
2025-06-01 15:55:39
Nombre de réponses: 9
Rien ne vous oblige à rester au domicile conjugal. Vous pouvez partir sans perdre vos droits sur la maison ou sur les enfants. Si vous ne voulez pas partir et si le dialogue avec votre conjoint n'est pas possible, vous pouvez introduire seul(e) une procédure devant le tribunal de la famille. Votre conjoint ne peut pas s’y opposer. Il devra respecter les décisions prises par le juge. Le tribunal de la famille peut régler les conséquences de votre séparation. Il peut trancher toutes les questions liées à la séparation en prenant des mesures urgentes et provisoires.

Bernard Courtois
2025-05-25 06:22:18
Nombre de réponses: 9
Il est impossible, sur un fondement juridique, de mettre votre époux à la porte, sauf mesures urgentes. S’il refuse de partir, vous ne pouvez pas l’y forcer. La discussion reste votre seul moyen pour l’instant, si aucune procédure de divorce n’est entamée. Vous pouvez déposer une demande de divorce pour altération définitive du lien conjugal. C’est lors de l’ordonnance de non conciliation que le juge vous autorisera à vivre séparément. Si le logement familial vous est attribué, votre mari sera alors obligé de partidaussi.

Suzanne Le Goff
2025-05-14 18:26:59
Nombre de réponses: 7
Si vous quittez le domicile conjugal alors que vous êtes encore mariés, cela est considéré comme un abandon de domicile et cela peut avoir des conséquences dans le cadre de la procédure de divorce.
Il convient de rappeler les devoirs et obligations du mariage découlant des articles 212 et suivants du Code civil : Fidélité Secours Assistance Devoir de cohabitation comprenant la communauté de toit et de lit.
L’abandon du domicile conjugal est une faute en droit civil puisqu’il s’agit d’une violation à l’obligation de communauté de vie qui née du mariage.
Votre conjoint(e) pourrait se servir de cette faute pour solliciter d’une part le divorce pour faute à vos torts exclusifs et d’autre part des dommages et intérêts.
Durant la procédure de divorce, cela peut jouer en votre défaveur concernant l’attribution du logement familial et concernant la résidence des enfants.
Si vous décidez de quitter le domicile conjugal provisoirement, il est nécessaire que vous en informiez votre conjoint(e) au préalable.
Il est recommandé de déposer une main courante au Commissariat pour attester de la date du départ.
Il est nécessaire de prendre certaines précautions avant d’envisager de quitter le domicile conjugal compte tenu de ce qui pourrait vous être reproché(e) ultérieurement dans le cadre d’une procédure de divorce.
Néanmoins, le Juge aux Affaires Familiales tiendra nécessairement compte des circonstances et pourra ne retenir aucune faute à votre encontre s’il estime que la situation justifiait ce départ.

Chantal Dijoux
2025-05-14 17:31:55
Nombre de réponses: 13
Lors d’une procédure de divorce, le Juge, dans le cadre de l’ordonnance de non-conciliation et à compter de janvier prochain, lors de la réforme du divorce, dans celui de l’audience d’orientation, a le pouvoir d’attribuer la jouissance du domicile conjugal à l’un des conjoints.
Il arrive que l’un des conjoints, malgré la décision du Juge, se maintienne dans les lieux.
Jusqu’à présent, il appartenait alors au conjoint bénéficiaire du logement, comme tout à chacun, de faire délivrer commandement, attendre un délai de 2 mois, solliciter la force publique et espérer pouvoir bénéficier du logement en toute sérénité.
Par une réponse ministérielle du 2 juin 2020, l’Etat vient au secours des époux et particulièrement de celui qui bénéficie du logement en précisant que par dérogation aux dispositions de droit commun de la procédure d’expulsion, l’expulsion peut avoir lieu pendant la trêve hivernale et sans qu’il soit nécessaire d’attendre l’écoulement d’un délai de 2 mois à compter de la délivrance du commandement de quitter les lieux dès lors que le Juge aux Affaires Familiales prononce dans la décision expressément l’expulsion du conjoint et accorde l’assistance de la force publique.
Il reste donc aux Avocats d’obtenir des Juges ces dispositions particulières dans le cadre de leurs décisions en faisant état de la réponse ministérielle précitée.
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