Est-ce qu'un divorce à l'étranger est reconnu en France ?

Claude Bourdon
2025-05-30 05:59:20
Nombre de réponses: 12
Vous devez saisir le directeur de greffe du Tribunal judiciaire d'une requête.
La requête est déposée en double exemplaire.
Elle est accompagnée d'une expédition de la décision rendue à l'étranger et du certificat de titre européen exécutoire.
Ce certificat est délivré par la juridiction ou l'autorité ayant rendu la décision à exécuter.
Une traduction en français de la décision et du certificat peut être exigée.
Cette traduction est faite par un traducteur agréé.
Les frais de traduction doivent être payés par avance par le demandeur.
Le directeur de greffe délivre une déclaration qui constate la force exécutoire.
Le tribunal judiciaire compétent est celui du domicile de la partie condamnée.
Si le certificat n'est pas produit, le directeur de greffe peut accorder un délai pour que le requérant puisse le lui fournir.
Il peut aussi accepter un document équivalent ou en dispenser le demandeur.
Vous pouvez contester la décision du directeur de greffe qu'il ait accepté ou rejeté votre requête.
La partie contre laquelle l'exécution est demandée peut également exercer ce recours.
Un pourvoi en cassation est possible contre la décision rendue par le président du tribunal judiciaire.
Cette voie de recours vise à contester une décision de justice contraire à la loi.

Théophile Lopez
2025-05-18 11:56:27
Nombre de réponses: 11
La question est aujourd’hui résolue au sein de l’Union Européenne mais la réponse demeure toujours incertaine dans le reste du monde, selon les pays, ce qui oblige à une analyse au cas par cas.
Selon l’article 65 du règlement, les actes authentiques et les accords relatifs à la séparation de corps et au divorce qui ont un effet juridique contraignant dans l’Etat membre d’origine sont reconnus dans les autres Etats membres sans qu’il soit nécessaire de recourir à aucune procédure.
Munis d’un certificat concernant la convention de divorce visé par l’article 66 du même règlement et délivré par le notaire, les ex-époux n’auront plus aucune difficulté à faire reconnaitre leur divorce français dans les Etats membres de l’Union Européenne.
Avant de s’orienter vers le divorce par consentement mutuel français, les époux désireux de le faire reconnaitre dans un pays hors Union Européenne doivent au préalable interroger les consulats ou ambassades des Etats concernés.
Malgré ce contrôle, les futurs ex-époux n’auront pas l’assurance de la reconnaissance de leur divorce dans un nouvel Etat en cas de déménagement imprévu.
Actuellement, certains Etats tels que le Maroc ou la Tunisie reconnaissent ces divorces non-judiciaires.
Les Etats-Unis également, sous réserve de certains Etats, tendent à reconnaitre le divorce par consentement mutuel français, c’est le cas de l’Etat de New-York au sein duquel la tendance générale semble admettre la reconnaissance du divorce déjudiciarisé.
Tel n’est pas le cas en revanche, du Québec, qui considère que le divorce par consentement mutuel français ne peut être assimilé à un jugement, de sorte que sa reconnaissance et son exécution sont impossibles sur le sol québécois…
Le Mexique n’est pas non plus un pays fervent de la reconnaissance du divorce français par consentement mutuel, ce qui contraint à recourir à un divorce judiciaire afin d’assurer la reconnaissance d’un divorce dont les composantes sont franco-mexicaines.

Marianne Marin
2025-05-18 10:54:21
Nombre de réponses: 5
Votre divorce vient d’être prononcé par une autorité étrangère : il doit donc être soumis à vérification pour être reconnu en France.
Généralement, tout divorce prononcé par une autorité étrangère doit être soumis à ce qu’on appelle une vérification d’opposabilité de la part du Procureur de la République.
Conformément au règlement n°2201/2003 du Conseil de l’UE, les divorces prononcés eu Union Européenne (hors Danemark) sont dispensés de vérification d’opposabilité.
Les conditions de dispense sont les suivantes :
La procédure doit avoir été engagée après le 1er mars 2001 au sein de l’un de ces pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Finlande, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède
La procédure de divorce doit avoir été engagée après le 1er mai 2004 s’il est prononcé dans ces pays : Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie.
Pour la Roumanie ou la Bulgarie, la procédure doit avoir été engagée après le 1er janvier 2007.

Hugues Fournier
2025-05-18 07:47:33
Nombre de réponses: 5
Si le mariage a été célébré à l’étranger à compter du 1er mars 2007, l’acte correspondant doit être préalablement transcrit sur les registres de l’état civil français.
En règle générale, le divorce prononcé par une autorité étrangère doit faire l’objet d’une vérification d’opposabilité du Procureur de la République dont dépend l’officier d’état civil qui a célébré le mariage pour les mariages célébrés en France, et le Procureur de la République près le Tribunal Judiciaire de Nantes pour les mariages célébrés à l’étranger.
Cas où la vérification d’opposabilité est nécessaire : pays hors Union européenne et Danemark
La demande de vérification d’opposabilité adressée au Procureur de la République doit être accompagnée des justificatifs.
Pour les divorces qui ne sont pas soumis à la procédure de vérification d’opposabilité, les intéressés doivent demander directement aux officiers d’état civil détenteurs de leurs actes de naissance et de mariage, l’apposition de la mention correspondante.
Si la décision étrangère est jugée opposable en France, le Procureur de la République donne instruction aux officiers d’état civil concernés d’apposer la mention de divorce en marge des actes dont ils sont détenteurs.
Cas où la vérification d’opposabilité n’est plus systématiquement nécessaire : pays de l’Union européenne sauf le Danemark.
Sont dispensés de la procédure de vérification d’opposabilité, les divorces prononcés dans les pays de l’Union européenne sauf le Danemark, à condition que la procédure ait été engagée après le 1er mars 2001 pour un divorce prononcé dans l’un des pays suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Suède.
Pour les divorces prononcés à l’étranger autres que ceux dispensés de la procédure définie ci-dessus, la vérification d’opposabilité reste systématiquement nécessaire.

Jean Leroux
2025-05-18 07:22:06
Nombre de réponses: 11
Une fois le divorce prononcé localement, la décision rendue définitive, le(s) conjoint(s) français a (ont) la possibilité de demander la vérification d’opposabilité du jugement étranger au Procureur de la République compétent afin que la mention de divorce soit apposée sur leur acte de naissance.
Les jugements de divorce ne sont pas prononcés au consulat.
Ils relèvent de la compétence d’un tribunal et peuvent donc être prononcés par un tribunal français ou par un tribunal étranger.
Si vous avez divorcé à l’Étranger, y compris aux Etats-Unis, il est important de demander la mise à jour de votre acte de naissance français par la mention de votre divorce.
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