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Comment divorcer d'un mariage catholique ?

Bernadette Lesage
Bernadette Lesage
2025-08-07 17:24:56
Nombre de réponses : 18
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Pour divorcer d'un mariage catholique, il faut comprendre que l'Eglise catholique ne reconnaît pas le divorce religieux, car le sacrement du mariage est indissoluble. Cependant, dans certains cas très précis, l'Eglise catholique peut juger que le mariage est invalide, essentiellement en raison d'un vice de consentement et prononcer une déclaration en nullité de mariage. Si l’une des trois exigences pour un vrai mariage selon le droit canonique n’est pas remplie, alors l’Église peut considérer qu’il n’a jamais existé et prononcer une déclaration en nullité de mariage. Les motifs les plus courants pour une telle déclaration incluent le manque de discernement, le défaut de liberté interne et l’incapacité à assumer les obligations conjugales pour des causes de nature psychique. La reconnaissance de nullité de mariage permet ainsi à une personne divorcée civilement de se marier religieusement et non de se « remarier » puisque le premier mariage déclaré nul est considéré comme n’ayant jamais existé. Pour entamer la procédure, il suffit de s’adresser à l’évêché, où chaque évêque délègue un vicaire de son pouvoir judiciaire appelé l’official, qui rend la justice et accueille la demande. Il est cependant préférable de prendre conseil auprès d’un avocat ecclésiastique. La validité d’un mariage peut être attaquée par l’un ou l’autre conjoint, même non-catholique ou par les deux d’un commun accord. Il n’est pas nécessaire que le divorce civil soit prononcé pour commencer la démarche, mais il est conseillé d’attendre la fin de la procédure civile si elle entraîne trop d’affrontement. Le coût de la procédure varie selon les officialités, mais des gratuités ou semi-gratuités sont souvent accordées, et les paiements échelonnés sont acceptés. Il est important de noter que le résultat d’une cause ne dépend pas des sommes versées.
André Pruvost
André Pruvost
2025-08-07 16:16:58
Nombre de réponses : 16
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Pour les personnes divorcées et engagées dans une nouvelle union, remariées civilement ou non, ainsi que pour les personnes baptisées ayant épousé une personne divorcée, le droit de l’Eglise ne reconnaît pas la validité du second lien tandis que demeure la permanence du premier. La question de la non-admission des sacrements de mariage, pénitence et eucharistie est vécue douloureusement pour beaucoup et est souvent mal comprise. Ces sacrements sont signes de l’alliance établie du Christ et de l’Eglise, qui invite alors les divorcés remariés à vivre en chrétiens leur situation, comme un réel chemin de sainteté possible. La grâce de Dieu ne se limite pas aux sacrements : elle se déploie dans la réception de la Parole de Dieu et dans la prière, l’esprit de charité, l’engagement pour la justice et la paix, le pardon mutuel, etc. Et ces personnes demeurent à part entière membres de l’Eglise, qui doit en avoir particulièrement soin. Avec un grand amour, tous feront en sorte qu’ils ne sentent pas séparés de l’Eglise, car ils peuvent et même ils doivent, comme baptisés, participer à sa vie.