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Quel est le veritable impact du divorce sur les enfants ?

Philippine Pinto
Philippine Pinto
2025-05-05 21:25:51
Nombre de réponses: 2
Les invités de l’émission conseillent notamment aux parents de placer l’intérêt supérieur de l’enfant au cœur de leur séparation, de mettre de côté leur ego, les mesquineries sur l’argent, les mots disqualifiants sur l’autre parent et de rester une équipe parentale intelligente. Autres recommandations : faciliter la relation à l’autre parent, ne pas questionner l’enfant quand il revient de chez l’autre parent mais l’écouter s’il veut en parler, ne jamais faire de son enfant un messager, ne pas l’instrumentaliser… Cela permet que les parents essaient de comprendre ce qui dysfonctionne entre eux sans impliquer l’enfant. La médiation familiale un espace sécurisant où les personnes en conflits peuvent mettre des mots sur ce qu’il traverse en étant accompagnées d’un tiers bienveillant, neutre et impartial, le médiateur.
Aurélie Masson
Aurélie Masson
2025-05-05 18:38:40
Nombre de réponses: 6
Pour bien vivre la fin de l'illusion de l'amour éternel entre son papa et de sa maman, l'enfant a besoin de savoir deux choses, selon la psychologue Marie-Estelle Dupont. Tout d'abord que ses parents ne se séparent pas de lui, qu'ils l'aimeront toujours et qu'ils seront toujours présents pour lui. Mais également qu'il n'est en rien responsable de la situation : il ne peut "ni séparer, ni réparer" le couple parental. Tous les intervenants s'accordent sur un point : ce n'est pas le divorce en lui-même qui est destructeur pour l'enfant, c'est le niveau de conflictualité, voire de violence, entre les parents. L'enfant doit rester à sa place d'enfant, il ne peut pas être triangulé comme thérapeute conjugal, poursuit Marie-Estelle Dupont. J'entends parfois qu'il y a de l'échec scolaire chez les enfants de divorcés. Je rétablis : bien sûr que ce n'est pas une bonne nouvelle de divorcer, mais si l'enfant est dans un climat serein qui lui permet de se concentrer, d'être motivé, il n'y aura pas d'échec scolaire. En revanche, si ça crie dans la maison, si les portes claquent, si maman vient le voir en pleurant, si papa s'énerve, le cerveau de l'enfant va être submergé par l'hypervigilance et les hormones de stress, et il va avoir des troubles de l'apprentissage. C'est ce qui le parasite qui le fait échouer à l'école. Un divorce, ça fait partie de la vie, c'est une rupture d'attachement, c'est difficile, ça vient casser le quotidien rassurant de l'enfant, mais si la relation de parents se perpétue de bonne façon, à ce moment-là, ce n'est pas un traumatisme pour l'enfant, abonde la psychiatre et psychanalyste Marie-France Hirigoyen. Les invités de l'émission conseillent notamment aux parents de "placer l'intérêt supérieur de l'enfant" au cœur de leur séparation, de "mettre de côté leur ego, les mesquineries sur l'argent, les mots disqualifiants sur l'autre parent" et de "rester une équipe parentale intelligente". Marie-Estelle Dupont recommande également de demander pardon à l'enfant de l'avoir blessé. C'est extrêmement réparateur pour l'enfant que le parent ne soit jamais dans le déni, la minimisation, la méconnaissance de sa souffrance. La difficulté fait partie de la vie, mais quand l'entourage que vous aimez le plus nie votre souffrance, alors là, il y a un trauma. Autres recommandations : faciliter la relation à l'autre parent, ne pas questionner l'enfant quand il revient de chez l'autre parent mais l'écouter s'il veut en parler, ne jamais faire de son enfant un messager, ne pas l'instrumentaliser… Plusieurs intervenants de l'émission soulignent enfin les vertus de la médiation familiale pour gérer les conflits, et parfois, les désamorcer avant que la situation ne dégénère. Pour Marie-France Hirigoyen, "cela permet que les parents essaient de comprendre ce qui dysfonctionne entre eux sans impliquer l'enfant".
Amélie Guillaume
Amélie Guillaume
2025-05-05 18:10:25
Nombre de réponses: 4
La séparation parentale se traduit par une baisse de niveau de vie marquée et durable pour les enfants concernés : 19 % en moyenne l’année de la rupture et toujours 12 % cinq ans après. La baisse initiale est plus forte pour les enfants qui résident principalement avec leur mère, mais il n’y a plus d’écart avec ceux qui vivent avec leur père cinq ans après la séparation. Le taux de pauvreté fait plus que doubler, pour atteindre 29 % l’année de la séparation. Il est toujours de 21 % cinq ans après. Les séparations se traduisent par un risque accru d’entrée en pauvreté, notamment pour les enfants de ménages au niveau de vie intermédiaire avant la séparation. Les taux de pauvreté atteignent des niveaux très élevés pour les enfants de familles nombreuses. Si on compare le niveau de vie des enfants concernés à celui des enfants dont les parents sont restés ensemble, l’écart croît avec le niveau de vie avant séparation : il est de 20 % l’année de la séparation pour les enfants issus du cinquième des ménages les plus aisés, contre 6 % pour les enfants issus du cinquième des ménages les plus modestes. Cet écart diminue mais ne se résorbe pas avec le temps. Les séparations entraînent un déménagement pour six enfants sur dix dans les trois ans qui suivent la séparation, dont 38 % l’année de la rupture - des déménagements plus fréquents pour les enfants qui vivent avec leur mère. Après la séparation, moins d’enfants vivent dans un logement dont l’un des parents est propriétaire, et davantage dans un logement social, notamment pour ceux qui vivent avec leur mère.